SALLE DE SPORT : Sécurité et hygiène trop souvent négligées
Par Anne Jeanblanc - Lepoint.fr
Entre 12 et 13 millions de Français pratiqueraient le "fitness"
En France, le marché des salles de "remise en forme" est en constant développement. En 2005, il représentait, selon le dernier rapport de la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC), une valeur annuelle de 1,27 milliard d'euros. Le recensement effectué par le ministère chargé des Sports estimait alors à environ 10.000 le nombre de salles consacrées à la remise en forme, en grande majorité au sein des structures associatives, communales, affiliées ou non à des fédérations sportives. Toujours selon des chiffres de 2005, 12 et 13 millions de Français pratiqueraient le "fitness", la musculation ou la gymnastique d'entretien. Dans les clubs de fitness, entre cours collectifs, cardio-training, musculation, activités aquatiques, hammam, sauna... les prestations proposées sont multiples.
Malheureusement, la sécurité, l'hygiène et la prise en compte de la santé des usagers laissent à désirer. Bon nombre de professionnels n'exigent d'ailleurs pas de certificat médical de non-contre-indication à la pratique sportive envisagée. Après des auditions, enquêtes de perception-clientèle et visites de salles appartenant aux réseaux commerciaux, hôteliers ou associatifs, la CSC insiste sur la nécessité d'améliorer les conditions d'exercice de ces activités physiques. Elle demande aux pouvoirs publics d'actualiser et de renforcer la réglementation en matière de sécurité et d'harmoniser la formation des personnels diplômés d'État y travaillant. Elle les invite également à mieux informer le consommateur des services auxquels il doit s'attendre.
La CSC souhaite que la norme en préparation sur les salles de remise en forme comporte des dispositions relatives aux piscines, aux cabines de bronzage et aux espaces aquatiques tels que spas, saunas et hammams. Quant aux usagers, la Commission leur conseille de consulter un médecin avant toute fréquentation d'un club de remise en forme. Elle les incite à demander au personnel d'animation d'élaborer ensemble un programme d'entraînement individualisé et réactualisé en fonction des progrès ou des difficultés rencontrées. Elle insiste également sur la nécessité d'utiliser, sur les appareils de cardio-training, les outils permettant de mesurer le rythme cardiaque en cours d'effort et d'éviter d'utiliser sans surveillance des appareils à charges libres ou des plates-formes vibrantes.