AFP
24/03/2010 | Mise à jour : 07:44
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Le curcuma, utilisé de longue date comme anti-inflammatoire par la médecine
ayurvédique, pourrait aider à traiter les maladies des voies biliaires, qui
conduisent souvent à la cirrhose, selon une étude conduite par des chercheurs
européens et américains.
Cette épice, cultivée dans plusieurs pays
d'Asie, est un des ingrédients du curry, mélange d'épices qui fait la marque de
la cuisine indienne. On l'appelle aussi safran des Indes. Parmi les vertus
multiples attribuées au curcuma, des recherches antérieures ont déjà établi ses
qualités anti-inflammatoires et antioxydantes, qui en font un allié dans la
lutte contre nombre de maladies.
Une équipe de chercheurs autrichiens et
texans a voulu établir si ces vertus anti-inflammatoires s'appliquaient aux
maladies des voies biliaires, dont l'obstruction augmente fortement le risque
d'apparition de la cirrhose et contre lesquelles le seul recours est la greffe.
Ils ont donc modifié génétiquement des souris pour rendre leur foie malade d'une
inflammation chronique. A un groupe des souris ils ont fait ingérer du curcuma
pendant quatre à huit semaines, tandis que les autres étaient soumises à un
régime normal.
Ils ont constaté que le curcuma, en intervenant dans le
processus inflammatoire, avait permis de "réduire de façon significative" les
dommages au foie mais aussi le blocage du canal biliaire, en agissant sur
l'inflammation des cholangiocytes, les cellules qui tapissent le conduit. Cela
valait aussi bien pour les souris ayant absorbé du curcuma pendant quatre
semaines que pour celles en ayant absorbé pendant deux fois plus
longtemps.
Ces résultats, selon les chercheurs, pourraient "fournir une
approche thérapeutique prometteuse". Cette étude, conduite sous l'autorité de
Michael Trauner, professeur de médecine interne à l'université médicale de Graz
(Autriche), est publiée dans Gut, un des journaux publiés par l'association
médicale britannique (BMA).
source LE FIGARO